jeudi 24 octobre 2024

Japon 2024 - Jour 09 - Nara (et arrivée à Osaka)

Au menu, du daim.
C'est bon le daim. 

Et là y en a plein (1200 pour les 600ha du parc).
Considérés sacrés jusqu'à la seconde guerre mondiale, puis 'simplement' trésors nationaux', ils sont protégés en tant que tels.

Les visiteurs peuvent acheter des « galettes pour cerfs » ((鹿煎餅?shika-senbei), que les bestioles savent venir demander poliment (enfin...) en saluant de la tête. (Ils peuvent être un peu pressants, aussi).


Mais le parc de Nara, c'est aussi des temples. Assez gros. Plein.
Certains amoncellements de ema (les tablettes votives) montrent l'affluence de visiteurs.



Les temples au Japon sont majoritairement en bois.
Ça permet de profiter de charpentes assez complexes (qui mériteraient parfois un petit coup de peinture, il faut bien le reconnaître). 
(Mais l'appel aux dons du moment étant pour la réfection de la toiture, la peinture attendra).


Dans le Todai-Ji, voici le Daibutsu-Den, la plus grande construction en bois au monde encore à ce jour.

Daibutsu-Den voulant dire 'Salle du Grand Bouddha", voilà la bête :
Oui, c'est du bronze.

Parce qu'ils étaient joueurs à l'époque (le machin a été construit en 752), et qu'il fallait bien des moyens relativement simples pour accéder à la charpente, ils ont installé un escalier. De mon point de vue c'est un moyen très simple de se rompre le cou, mais je laisse les architecte japonais du 8eme siècle face à leur conscience.

Autre attraction de cette salle : le trou dans le pilier. Trop de file d'attente pour qu'on tente le coup, mais vous voyez l'idée.

Un peu plus loin, autre temple, autre ambiance. Voici le sanctuaire Kasuga-Taisha.
Parce que les détails architecturaux c'est toujours bien, voici les fondations traditionnelles des piliers : ils sont posés sur des gros rochers, disposés à intervalles réguliers.

Dans le parc, des lanternes. Plein aussi.
Pour la petite histoire (sans doute déjà racontée à plusieurs reprises en ces pages), les lanternes sont bien souvent des dons faits par des notables de l'époque (en général des seigneurs de guerre, daimyos, et autres généraux sanguinaires) pour expier une atrocité : bataille sanglante, massacre d'un village, et autre joyeusetés qui étaient leur quotidien à l'époque.
Le nombre de lanternes dans le jardin d'un temple donne une bonne idée des carnages que la région a subi pendant l'époque des royaumes combattants.


Mais les temples et sanctuaires, c'est aussi des arbres (parfois rochers) sacrés, pré-existant bien souvent le temple, et protégés parce qu'un jour quelqu'un (sage ou illuminé, je vous laisse juges) a décrété qu'il abritait un esprit/divinité/kami/autre-truc-du-genre.
Si ça permet à des arbres comme lui de survivre 1300ans sans devenir des allumettes ou des bûches pour le feu, ça me va bien.

Petit tour par la salle des lanternes, où on peut voir le travail fait sur les dites lanternes s'exprimer. Elles sont toutes différentes et, sorte de pré Teamlab, des miroirs donnent l'illusion d'un lieu infini...


Sur le chemin du retour, on croise des lanternes qui sont la depuis assez longtemps pour faire partie de la nature du lieu, avec leur chapeau de mousse. Attention, certaines ne sont pas passées chez le coiffeur !


Mais on ne va pas leur faire la réflexion, des fois qu'on se ferait reprendre par le protecteur des lieux.



Dernier bout de nature avant le retour à la ville, avec son jeu de textures...


Pfffiou ! On dit au revoir à tout ce petit monde, et direction Osaka !


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